Je dis non donc je suis

« Ca y est, on y a sauté à pieds joints. La fameuse période d’opposition. Il suffisait que j’en parle avec une amie pour que les NON fermes et définitifs commencent à se multiplier à vitesse grand V. Désormais, ses NON pleuvent sur ma tête. Je n’ai même pas fini ma phrase qu’il a déjà secoué la tête. Il lui arrive même de dire non et d’agir positivement. C’est là que j’ai réalisé qu’on était entré dans cette période mouvementée. »

Ce paragraphe je l’ai écrit il y a plus d’un an. Depuis, il est resté en souffrance dans mes brouillons. Une année est passée, une année remplie, une belle année, une sale année, une année de vie en somme. J’y reviendrai. Peut-être que de coucher sur le papier (ou sur l’écran!) tout ce qui se passe dans ma tête me permettra de m’alléger.

Un an et quelques semaines plus tard, je pourrai écrire ce même paragraphe au mot près. Ce n’est pas un hasard si je reviens ici, nous traversons à nouveau une période mouvementée.

Je ne pensais pas qu’elle pouvait être si déroutante cette période d’opposition et d’affirmation de soi. Sûrement parce que je ne nous voyais pas comme des parents trop stricts. Nous lui laissons le choix pour beaucoup de choses, je me pensais donc naïvement à l’abri. A croire que je ne retiens jamais la leçon. Bien sûr que mon fils passerait par cette phase. Aussi facile eut-il été jusqu’ici.

Alors voilà, depuis un mois (et encore, je dis un mois mais je ne sais même pas quand cela a commencé, j’ai l’impression d’être dans une faille spatio-temporelle), nous enchaînons les crises de colère. Les chouinements. J n’est jamais d’accord. Sur rien. Il voudrait avoir tout, tout de suite, quand il le décide. Au mépris de toute l’organisation des journées. Des règles de la maison. De nos envies.

Pourquoi maintenant? Oh j’ai bien ma petite idée. J’y reviendrai mais nous vivons désormais dans un autre pays, donc tous ses repères ont été modifiés. Absolument tous. Sa maison, ses amis, ses affaires. La seule chose qui n’a pas changé, c’est notre présence. Alors oui forcément, ça n’aide pas. L’expatriation est un grand saut dans l’inconnu pour les adultes, je n’ose imaginer le tsunami dans sa tête à lui.

Il n’empêche que nous devons faire face à ces crises. Et ça part un peu dans tous les sens. Nous avons été pris par surprise, les premières semaines se passant très bien. Mais clairement, à la lueur des derniers jours passés, nous nous devons de réagir. Etablir une stratégie, des règles et nous y tenir. J’ai bien conscience du vocabulaire guerrier que j’emploie alors que tout ce qui se joue maintenant n’est pas une guerre ou un combat avec lui. Il s’agit bien de l’accompagner à grandir. Mais face à une telle opposition, comment ne pas être dans une posture de bataille ?

Je ne sais même pas pourquoi j’écris cet article finalement, si ce n’est pour y jeter mon sentiment d’impuissance face à ses débordements. Chaque détail du quotidien est un support à ses colères. Cela devient éreintant.

Je suis preneuse de tout conseil, de toute expérience de cette période, des petites astuces pour désamorcer les crises. Car ses crises se cumulent à des troubles du sommeil (réveils nocturnes, difficulté à se rendormir seul) et cela commence à devenir invivable.

Ce que je transmets malgré moi

L’un de mes grands questionnements en matière d’éducation, c’est ce qu’on transmet à nos enfants, consciemment et inconsciemment. Autant il est assez facile de décider ce que l’on souhaite transmettre comme valeurs (encore que, dans l’application, de suite, ce n’est plus si simple… ahem), autant ce qu’inconsciemment on transmet, j’ai déjà plus de mal. Je suis jamais très à l’aise avec tout ce qui est de l’ordre de l’inconscient, très probablement parce que c’est par essence quelque chose d’incontrôlable. Cette idée de lui transmettre malgré moi un aspect que je n’aime pas chez moi m’effraie. Si je ne l’aime pas chez moi, comment vais-je l’aimer chez mon fils ? Est-ce que ça voudra dire que je n’aime pas mon fils tel qu’il est ? Le raisonnement est simpliste, certes, mais l’idée est là.

Bien sûr, je suis à peu près convaincue que j’aimerais toujours mon fils. Inconditionnellement. Quels que soient ses travers. Mais je garde en moi cette peur de voir mon fils prendre une direction qui ne me plaît pas. Cette peur a été exacerbée ces jours-ci lors des discussions que nous avons eu avec ma mère au sujet des attentats. J’ai encore du mal à réaliser ce que je vais écrire, mais j’ai honte des mots qui sont sortis de sa bouche. Je ne les étalerai pas ici car ce n’est pas le sujet. Par contre ce qui est totalement le sujet, ce sont les sentiments que ce constat a réveillé en moi. J’ai peur d’avoir cette façon de penser encrée en moi. Je sais que je lui ressemble sur certains points, j’ai hérité de sa timidité, même si désormais je ne le suis plus (mais quel travail pour en arriver là !), j’ai hérité de son manque d’esprit critique, de son manque d’écoute, de son inaptitude totale à débattre. J’ai hérité de tout ça parce que, petite, aucun de mes parents n’a écouté ce que j’avais à dire, personne ne m’a inculqué ce qu’est l’esprit critique, le débat, l’argumentaire, le goût de la discussion. J’ai été biberonnée aux idées toutes faites, aux adultes qui se coupent la parole, aux discussions qui tournent court au moindre désaccord etc…

Quand j’ai entendu ses propos, je lui en ai voulu si fort de m’avoir fait comme ça. Je n’ai même pas cherché à débattre. Je refuse de gaspiller mon énergie à quelque chose qui est vain. Je lui en veux parce que je m’en veux de ne pas toujours être à l’écoute, de ne pas savoir débattre, de ne pas savoir discuter. Je lui en veux mais c’est injuste. Après tout il n’appartient qu’à moi de m’améliorer puisque cela me tient à cœur. C’est égoïste de rejeter la faute sur elle. D’ailleurs, est-elle consciente de l’exemple qu’elle a montré à son enfant? S’est-elle un jour posée la question de ce qu’elle me transmettait ?

Maintenant que je suis mère, moi, je me la pose cette question. Qu’est-ce que je vais transmettre inconsciemment à mon fils ? Comment contrôler ce qui est incontrôlable par nature ? Comment accepter cette part d’inconscient dans l’éducation ? Mon fils aura-t-il un jour honte de ce que je vais dire ?

Ca se voit que j’ai attaqué un autre Filliozat ?

Love life #2

Le premier remonte à bien trop longtemps à mon goût. Mais la teneur de la fin de l’année ne m’a guère laissé le temps d’en concocter un suivant. Maintenant que ça s’apaise un peu, voilà le second cru des Love life :

1- sa petite main qui s’agrippe à la mienne pour la coller contre son cœur, le soir, pendant le câlin dans la pénombre avant de le déposer dans son lit

2- ses éclats de rire pendant une partie de chatouilles : je pourrai les écouter en boucle pendant des heures ces fous rires là

3- ce rdv du 26 mars : je voyais cette date si loin et je m’étais imaginée si impatiente, mais en fait, je me délecte de cette attente, qui ne fait que renforcer mon envie de concrétiser ce projet

4- la (re)découverte du tapioca, et plus exactement des perles du Japon, cuites dans du lait de coco, le tout surmonté de mangue ou de banane, c’est divin

5- ce petit déjeuner préparé spontanément par mon homme (le 2ème en 10 ans !), avant que je me lève, avec, sur le plateau, tout ce que j’aime

6- la satisfaction d’avoir enfin trouvé la bonne place pour ce meuble dans notre salon, cette impression qu’il est exactement là où il devait être depuis tout ce temps

7- le temps des résolutions, même si je sais parfaitement que je n’en tiendrai aucune ! J’aime cet espoir de renouveau, de changement. Peut-être que ma seule bonne résolution serait de ne pas en prendre et d’accepter enfin ce que je suis en ce moment.

Et ta dépression, ça va mieux ?

Mes amies me demandent régulièrement (plus ou moins, mais la question revient souvent) comment je vais. Ouais, je sais, c’est évident mais bon. Bref, donc elles me demandent si côté dépression, ça va mieux. Je crois que je peux le dire et même l’écrire. J’en suis sortie. La page est tournée. Ce qui me fait être si sûre ? Je ne culpabilise plus de ne pas être une mère parfaite. Je veux dire, réellement. Parce que le coup du « non mais je sais bien qu’on ne peut pas être une mère parfaite, c’est pour ça que je ne me mets pas la pression », et à côté de ça, je me mène un train d’enfer, je connais, j’ai donné.

Non, là, réellement, je m’en fous d’être imparfaite, de m’emporter parfois, d’en avoir marre, d’être fatiguée, de jeter l’éponge. Ce qui m’importe, c’est de m’en apercevoir, de comprendre pourquoi et de me questionner. J’ai enfin intégré l’idée que finalement le plus important de ma maternité, c’est de me poser des questions. J’en ai besoin de ces questions. J’ai besoin de challenger mon comportement. Ça me place dans l’action, dans l’observation. Je sais que tant que je me remettrais en question, je serai sur la bonne voie, sur MA bonne voie. Ne pas rester sur ces acquis, toujours réfléchir. Oui, ça demande de l’énergie, beaucoup d’énergie même. Mais je préfère consacrer cette énergie à ça plutôt qu’à me débattre avec mon mal-être.

Cela fait bientôt un an jour pour jour que j’ai été voir ma sage-femme pour lui déballer mon sac. Je crois que ce jour-là, j’ai pris la meilleure décision de ma vie. Je garde un souvenir ému de ce rendez-vous. Jusqu’à peu, c’était encore douloureux d’y penser. Désormais, j’y pense avec bienveillance. J’ai encore en moi la sensation de ce poids immense qui s’en va au fur et à mesure que je parle. Ce fardeau qui s’allège. Et la réaction en chaine ensuite, avec les confidences aux amies les plus proches, les textes ici.

Je ne sais pas si j’ai réussi à me pardonner par contre. Je n’arrive pas à passer au-delà de ce sentiment de gâchis. D’avoir loupé des moments en or avec mon fils. Je me surprends toujours à me dire que je me rattraperai avec le second. Mais pour lui, c’est terminé, je ne me pardonne pas encore de l’avoir privé de ça. Je sais qu’il n’a pas l’air malheureux, au contraire même, que c’est cette épreuve même qui fait la solidité de notre lien. Mais non, toujours de l’amertume. Pour le moment.

Mon prochain défi ? Convaincre mon homme de partager mes réflexions. Je trouve qu’il ne creuse pas assez. Qu’il reste sur ses acquis. Qu’il ne remet pas assez en question ses convictions. Non pas que je ne sois pas d’accord avec ses principes. Mais j’espère qu’il saura m’accompagner dans mes questionnements et entretenir le dialogue. Il est assez rebuté par mes lectures. J’évite de trop le pousser, mais j’aimerais parfois qu’il y mette davantage du sien. Qu’il lise au moins quelques pages. Qu’il s’y intéresse. A moi de lui prouver que ça en vaut la peine. Et que j’en ai besoin.

Etre dans sa tête

On se demande régulièrement tous les deux ce qu’il se passe dans la tête de notre fils. Je ne compte même plus le nombre de fois où l’un de nous deux a prononcé la phrase suivante : qu’est-ce que j’aimerais savoir ce qu’il pense, là, maintenant…. Aussi bien quand il est pensif, que quand il est concentré sur un jouet, ou encore quand ses yeux nous fixent et nous transpercent, l’air de dire « bein alors, t’as pas compris ou quoi ?! »

C’est ce qui fait tout le charme des bébés, cette part de mystère chez eux. Ca m’a longtemps perturbé, quand J. était nourrisson d’abord, puis plus tard quand il a commencé à découvrir le monde. L’impression d’être deux êtres venus de deux planètes totalement différentes. Désormais, je m’en accommode et surtout j’ouvre grand mon radar à signaux pour capter le moindre indice qui me permet de le décoder (un peu). Ca m’a pris du temps d’être réceptive, à l’écoute. Ca m’a pris du temps d’accepter qu’il me faudra du temps justement pour le décoder.

Pour m’aider, j’ai écumé le web et les rayons des librairies à la recherche de lectures qui sauraient m’aiguiller sur ce chemin. Je suis tombée sur ce livre : Les incroyables aventures des bébés. Je l’avais feuilleté dans le rayon et je l’avais trouvé prometteur. Il s’est révélé être au-delà de mes espérances. Je l’ai dévoré. Littéralement. Il était là LE livre que je cherchais. Celui qui allait me proposer des pistes pour comprendre ce qui se passe dans sa tête à leur âge.

Il est découpé en situation concrète retraçant des grandes étapes de leur vie de tous-petits. Par exemple, l’entrée à la crèche (que j’ai transposé à la nounou bien sûr), la diversification alimentaire, le sommeil. A chaque chapitre,  une description vue par les adultes, une vue par l’enfant et une analyse. J’ai adoré les pistes de réflexion, le déplacement des perspectives. L’auteur amène le lecteur à déplacer progressivement son point de vue, à sortir de ses automatismes d’adultes et à se placer au niveau de l’enfant.

Depuis, j’arrive à abandonner mes réflexes d’adulte face aux réactions de mon fils. Et j’ai l’impression de mieux le comprendre. Ou tout du moins, je comprends mieux pourquoi il réagit différemment de moi face à une même situation.

Vous l’aurez compris, je le recommande plus que chaudement. D’autres titres du même auteur me font de l’oeil : celui-ci ou encore celui-ci. Je vous dirai ce que j’en pense quand j’aurai eu le temps de les lire et de m’en imprégner.

Donneurs de bonheur

Quelle jolie formule pour aborder un sujet ô combien délicat. Je voudrais parler ici d’un sujet qui me tient à coeur, la PMA. Je connais plusieurs couples qui doivent en passer par ce parcours pour tenter de voir aboutir leur rêve de parentalité. Certains touchent au but, d’autres galèrent encore et toujours.

Ce parcours est une succession d’épreuves. Et surtout, il s’étire à l’infini dans le temps. Notamment, dans certains cas, à cause d’une insuffisance des dons de gamètes.

L’Agence nationale de biomédecine lance une grande campagne pour encourager les dons d’ovocytes et de spermatozoïdes à l’intention des couples infertiles engagés dans un parcours d’assistance médicale à la procréation nécessitant un don de gamètes.
Vous connaissez certainement dans votre entourage des couples qui ont (ou qui ont eu) des difficultés à avoir un enfant. Alors, quel plus beau cadeau offrir à ces couples que celui de connaître le bonheur d’être parents ? En 2015, vous aussi, devenez « donneur/donneuse de bonheur »!
Don de gamètes

Don de gamètes

Don de gamètes

Don de gamètes

Voici le lien vers les sites dédiés avec toutes les informations ainsi que des témoignages : dondovocytes.fr et dondespermatozoides.fr.
Plus personnellement, je me pose la question du don depuis que je connais mieux le parcours PMA. Maintenant que je lis beaucoup de blogs et que je suis le parcours de proches et amis, je me sens de plus en plus concernée. Le passage à l’acte reste encore hypothétique, lâchement je suis encore effrayée par le traitement, ses effets et ses conséquences. Ce don n’est pas anodin. Aussi bien pour ceux qui en ont besoin que pour ceux qui sont à l’origine du don. Je continue donc à réfléchir.

Merci à la Reine de la PMA d’avoir relayé cette campagne sur son blog et de m’avoir si gentiment envoyé les informations nécessaires pour en parler ici.

Source : agence-biomedecine.fr

A mon fils

Je n’ai jamais fait partie de ceux qui pensent « qu’il ne faut pas faire d’enfant, quand on voit le monde dans lequel on vit, à quoi bon… »

Et pourtant la semaine dernière, j’ai regardé mon fils et je me suis demandée quel monde on allait laisser à nos enfants. Un monde violent physiquement et verbalement, autocentré, une planète polluée et à l’agonie. Pour la première fois, je me suis dit que peut-être ce n’était pas la meilleure chose à faire que de l’avoir mis au monde, de l’avoir mis dans CE monde. Je me suis sentie un peu coupable, beaucoup chamboulée, mise au pied du mur. T’as fait un gosse, regarde dans quelle merde tu l’envoies. Aujourd’hui on assassine le voisin pour une idée que l’on approuve pas, qui sait ce que demain on fera. J’emploie volontairement le ON. Parce que, même si ce n’est pas moi qui ait appuyée sur la gâchette, cet acte odieux m’a renvoyée à mes propres intolérances, à mes propres clichés. Sans commune mesure avec du terrorisme bien sûr, mais à mon échelle, il s’agit quand même de violence. J’ai subi un déclic. Ce qui me semblait acquis ne l’est pas tant que ça. Et c’est aussi à moi de faire en sorte de l’entretenir.

Et puis, j’ai vu ces foules, ces messages. Ça fait chaud au cœur de voir les gens ensemble. Même si je suis convaincue que, passé une ou deux semaines, tout ça sera retombé comme un soufflé. Ça fait du bien de voir que cet acte a ouvert une brèche en chacun de nous. Qu’il nous fait réaliser à quel point la liberté (d’expression, de mouvement) est à chérir et à défendre.

Ces derniers temps, beaucoup de sujets ont mis à mal la liberté de chacun je trouve. Que ce soit les débats sur l’avortement, sur la PMA, la GPA, la fin de vie, la religion, la laïcité. Je trouve que beaucoup de gens ont manifesté, non pas pour défendre leurs droits, mais pour restreindre ceux des autres. La semaine dernière, au moins, nous avons défendu un droit fondamental et universel. Personne n’était là pour les droits des autres et non les siens.

Depuis quelques jours, je réfléchis beaucoup à ce que je veux transmettre à mon fils. Quelles valeurs. Et surtout comment. Je passe au crible mon comportement, mes pensées, mes réflexions. Pour tenter de transmettre à mon fils la tolérance, le respect des différences, le goût de réfléchir, l’esprit critique. Et pour tenter aussi de me bonifier moi.

Cet article est bien décousu au final, mais il illustre le tourbillon de pensées qui m’anime en ce moment. En vrac, de la colère, de la tristesse, de l’incompréhension, de la peur, de la rage. Mais aussi l’envie d’apporter ma pierre à l’édifice pour que nos enfants prennent un autre chemin que celui-ci.

A toi mon fils, je te promets que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour t’apprendre la tolérance, le respect, le respect de toi-même et des autres, le respect des libertés. Je te promets d’essayer fort, très fort, tant que mon cœur battra, jusqu’à mon dernier souffle.

and welcome 2015 !

Nous y voilà, 2015 est là. Je vous souhaite une excellente nouvelle année, que la vie vous soit douce.

De notre côté, je n’aurais pas cru cela possible mais nous avons attaqué 2015 avec deux enterrements. Le 2 janvier ! Voilà. Encore de la tristesse. J’ai l’impression que ça n’en finira jamais ! Même si ce coup-ci, cela rentre dans l’ordre des choses puisque il s’agit de gens âgés. Mais tout de même… On va dire que 2014 nous faisait son dernier coucou…

Les vacances ont été bonnes donc (si on met de côté le 2 janvier). Bénéfiques même. Et parfois usantes aussi. Nous avons quelques jours rien que tous les 3, sans famille, juste nous, les amis, notre rythme. Que ce fut bon ces moments rien qu’à nous. Je nous souhaite de retrouver cette zénitude tout au long de cette année. Cela ressemble à une résolution, moi qui suis si prompte à ne pas les tenir.

Puisqu’on en parle, en voici quelques unes, en vrac… A quoi bon les classer, de toute façon, elles ne verront pas février !

– relativiser, me zénifier : je m’améliore déjà un peu mais il reste du chemin encore… peut être la seule résolution que je tiendrai, étant donné que finalement ce sont les épreuves de ces derniers temps qui m’y pousse presque malgré moi

– être bienveillante : avec moi, avec mon corps, avec mon homme, avec mon fils. De la douceur que diable !

– corollaire de la bienveillance, s’écouter : suivre ses intuitions, être attentive aux petits signaux.

– parler, dialoguer, s’exprimer : moi la grande boudeuse, je m’améliore sacrément et je dois reconnaître que cela évite bien des disputes. Oh bien sûr, elles existent toujours mais se font bien rares désormais. A poursuivre.

Et pis, c’est tout. Rien sur le sport, la nourriture, le sommeil. Parce que, après tout, s’écouter et être bienveillante avec soi-même, ça englobe tout le reste. Etre en phase avec moi-même, voilà mon seul mantra de 2015.

Good bye 2014…

Je ne suis pas mécontente de laisser filer 2014. Je crois que cette année a été l’année la plus riche émotionnellement de toute ma vie. Je pèse mes mots. Il y a des années très heureuses, celle de la préparation de notre mariage, celle de la naissance de notre fils. Des années plus dures, avec des décès de très proches.  Mais globalement, chaque année avait son évènement et ça s’arrêtait là.

2014 aura été une série d’épreuves, de remises en questions, de doutes, de questionnements, de découvertes. J’ai été poussée dans mes retranchements comme je ne l’ai jamais été.

Petit récapitulatif :

– février : diagnostic de la DPP. Je pose un mot sur mon mal-être, je vais pouvoir avancer. La pilule est amère, les regrets déjà là, mais je dois avancer.

– mars : je rencontre la psy. Je ne serai pas assidue mais ces deux rendez vous auront le mérite d’ouvrir les vannes du dialogue. J’en parle. A mon homme, à mes amies.

– avril : j’ouvre le blog. Et je continue à parler, à me libérer. Le début de plusieurs mois d’introspection, de réflexion. Des mois au cours desquels j’apprends à m’observer, à mieux me comprendre et surtout à mieux m’accepter.

– juillet : mon fils fête ses un an. Je réalise les mois écoulés, je suis fière de lui, fière de moi, fière du chemin parcouru. Sans arriver à oublier les regrets des premiers mois tumultueux.

– septembre : le diagnostic tombe, mes deux parents sont malades. Deux maladies bien distinctes. Mais dans les deux cas, c’est d’une brutalité inouïe. J’accuse le coup.

– novembre : je suis celle qui s’occupe de beaucoup de monde. Sauf de moi. Je finis sur les rotules. Mais j’assume. C’est la vie, je n’ai pas le choix. Ces difficultés m’ouvrent les yeux sur la nécessité absolue de profiter de la vie. Banalité certes, mais terriblement vrai dans ces moments là.

– décembre : action….réaction ! Je dessine mon tatouage, je prends rendez-vous, j’assume la montagne de boulot qui m’incombe, je ne me mets plus la pression, je fais le dos rond et j’attends des jours meilleurs tout en savourant les petits rien qui font du bien.

Good bye 2014… et surtout welcome 2015 !!